Bible d'écriture : Exemple de recherches historiques sur la Révolution Française

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 Bible d'écriture : Exemple de recherches historiques sur la Révolution Française

Je vous partage dans cet article un exemple de ma bible documentaliste d'écriture. Pour développer l'intrigue de mon roman historique, j'ai eu besoin de réunir un ensemble d'informations sur le contexte politique de cette époque. 

(Ce qui est donc réuni ici est un résumé partiel de l'Histoire, selon mes besoins, et non une étude historique exhaustive)

Pour rappel, l'intrigue de mon roman se déroule aux alentours de 1840-45. Pourtant, j'ai choisi d'étendre ma recherche aux débuts de la Révolution Française, car en effet, dans ce contexte historique précis en France, la succession des régimes politiques est si dense qu'il faut revenir à 1785 pour parvenir à maitriser les tenants et aboutissants des évènements ayant impactés les français vivant dans la période qui m'intéresse. 

J'ai donc accès ma recherche sur plusieurs grands axes : 

- la succession des régimes politiques et chefs d'état entre 1785 et 1845; 

- les grands évènements politiques à Paris;

- le contexte social dans les villes et les campagnes;

- les évènements dans le sud-est de la France (la zone géographique de mon roman, pour connaitre davantage le contexte local, assez différent de celui de la capitale);

Sources

Bible d'écriture : Exemple de recherches historiques sur la Révolution Française

Voici donc quelques pages de ma bible d'écriture :

Titre principal : Le contexte historique de la révolution française à 1870

I-) La succession des régimes politiques et chefs d'état entre 1785 et 1870

Cette période relativement courte à l'échelle de l'Humain est pourtant marquée par une profonde instabilité institutionnelle, de nombreux conflits (internes et externes), une peur de la famine et de l'instabilité grandissante, et un désir de liberté et d'égalité de la part des bourgeois et du peuple. 

Durant près de 60 ans se succèdent 3 monarchies, 2 républiques, 2 régimes impériaux, ponctués de coups d'état et de conflits internes :

jusqu'en 1789 : Monarchie absolue (Ancien Régime) / Louis XVI

juillet 1789 à septembre 1791 : Monarchie Constitutionnelle Assemblée Nationale Constituante 

septembre 1791 à septembre 1792 : Monarchie Constitutionnelle / Assemblée Nationale Législative 

21 septembre 1792 : Proclamation de la Ière République

1792 à 1795 : République / Convention Nationale

1795 à 1799 : République / Directoire

1799 à 1804 : République / Consulat (Constitution de l'an VIII) / Napoléon Bonaparte

1804 à 1814 : Premier Empire (Constitution de l'an XII) / Napoléon Bonaparte

1814 à 1815 : Première Restauration / Monarchie Constitutionnelle / Louis XVIII

1815  : Cent-Jours (Empire) / Napoléon Bonaparte

1815 à 1830 : Seconde Restauration / Louis XVIII puis Charles X

1830 à 1848 : Monarchie de Juillet / Louis-Philippe Ier

1848 à 1852 : Deuxième République

1852 à 1870 : Second Empire

1870 à 1940 : Troisième République

 II-) Les grands évènements politiques à Paris entre 1785 et 1848

  • Cette période tumultueuse de l'histoire de France a été marquée par des bouleversements politiques majeurs, des luttes sociales et des changements économiques qui ont façonné le paysage social et politique de la nation pour les décennies à venir.


  • II-1). Contexte Pré-Révolutionnaire (1785-1789)

  • Crise Politique : La France est encore sous un régime politique de type monarchie absolue de droit divin. Les français, sous le poids des différentes crises, souhaitent des réformes de l'Etat, appuyés en ce sens par les députés ou par des ministres. Mais ils restent tout de même attachés à la forme monarchique et au Roi.
  • La noblesse quant à elle est réfractaire aux tentatives de réformes, elles tentent au contraire de défendre leurs droits ancestraux. Le roi ne peut rien changer sans l'accord des nobles.
  • De nouvelles couches sociales de la population, la bourgeoisie ( de type marchande, de finances, de fonctionnaires, de lettres ou encore de lois) développe la diffusion d'un nouveau discours plus radical, sous l'influence des Lumières.
  • Crise Économique : Depuis des années, La France est confrontée à une crise économique grave, exacerbée par la dette colossale et les inégalités sociales. La noblesse n'est toujours pas imposée, malgré des volontés de réformes de certains ministres. La France s'est engagée dans la guerre d'indépendance américaine, avec un coût effroyable qui creuse encore plus la dette du royaume. Le ministre Necker souhaite lever un nouvel impôt à destination du tiers-état, mais pour cela il doit convoquer les Etats généraux.


  • Crise agricole et naturelle : crise que l'on nomme également frumentaire, elle est liée des mauvaises récoltes, elles-mêmes engendrées par des conditions météo mauvaises, comme l'hiver rigoureux de 1788. Cela a pour conséquence la hausse des prix des céréales, et consécutivement du pain. C'est également ce que l'on a nommé la "Guerre des farines".

  • Crise des Parlements : les parlements (cours de justice, chargée de faire appliquer les décrets du roi) s'opposent aux volontés de réformes des ministres du roi.

  • Montée des tensions sociales : La population, en particulier la classe paysanne et la classe ouvrière, souffre de la pauvreté et de la famine. Les idées des Lumières, promouvant la liberté, l'égalité et la fraternité, gagnent en popularité.

II-2). Déclenchement de la Révolution (1789-1792)

Traditionnellement, on considère le début de la Révolution Française avec l'ouverture des Etats généraux le 5 mai 1789, et la fin avec le coup d'Etat de Napoléon Bonaparte le 9 novembre 1799 (18 brumaire de l'an VIII)

Politiquement parlant, c'est la fin de l'Ancien Régime et de la monarchie absolue (mais pas de la monarchie qui perdurera encore sous une forme différente).

  • Convocation des États-Généraux : en août 1788, le roi Louis XVI convoque les États-Généraux en 1789 dans le but de résoudre la crise financière. Ils se tiennent du 5 mai au 27 juin 1789 à Versailles. Les députés du tiers-état demandent la mise en place d'impôts pour les deux Ordres du clergé et de la noblesse, ainsi que la mise en place du vote par tête (qui leur serait favorable) plutôt que le vote par ordre actuel (2 contre un, défavorisant le tiers-état).


  • Le 20 juin, une partie des députés du tiers-état, empêchée par le roi de poursuivre les travaux à Versailles, se réunit dans la salle du Jeu de paume, formant un groupe qui prend à cette occasion le nom d'Assemblée nationale constituante, le 9 juillet 1789. C'est le Serment du Jeu de paume, promesse de se séparer que lorsque la Constitution sera établie.


  • Les émeutes de juillet et la prise de la Bastille : à Paris, l'agitation et la peur de la famine se développent, amenant à des émeutes par le peuple le 13 juillet 1789 aux barrières de l'octroi, puis le 14 juillet à l'arsenal de l'hôtel des Invalides, la Bastille...

  • Le lendemain, 15 juillet, le roi se rend à Paris, il rappelle Necker, La Fayette et autres ministres. En symbole, on lui accroche la cocarde bleue et rouge sur son chapeau blanc.

  • La crise frumentaire augmente, la révolte se repend dans les villes de France, c'est la Grande Peur : violence contre les seigneurs, instabilité, effondrement de l'autorité monarchique, 1ère vague d'émigration des nobles.

La nuit du 4 août 1789 : c'est la fin de l'Ancien Régime. Abolition par l'Assemblée Nationale Constituante (initiative du club des Jacobins) des privilèges, des droits féodaux, des inégalités.

  • Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen : L'Assemblée adopte la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen le 26 août 1789, proclamant les principes de liberté, d'égalité et de fraternité (inspirée des principes des Lumières, condamnant la monarchie absolue, mais le reflet des aspirations de la bourgeoisie de l'époque)

Retour du roi à Paris : le 6 octobre 1789, suite à une nouvelle émeute populaire (la marche des femmes sur Versailles) le roi consent à quitter Versailles pour siéger à Paris. La monarchie devient constitutionnelle : le pouvoir législatif passe à l'Assemblée ; le roi conserve le pouvoir exécutif (les loirs et décréts votés par l'Assemblée ne sont valables que si le roi les promulgue)

Constitution française de 1791 : à partir de juillet 1789 et jusqu'en septembre 1791, l'Assemblée Nationale Constituante entreprend une vaste œuvre de réforme de l'Etat et du Droit, basée sur les idées des philosophes et économistes du XVIIIème siècle. Les premiers travaux sont consacrés à la réforme administrative (mise en place de la municipalité en décembre 1789, premières élections en janvier 1790 dans les communes, création des départements, villes chef-lieu). Sur les questions religieuses, en août 1789, la dîme (versée à l'Eglise) est supprimée.  On assiste également à l'abolition des voeux monastiques, impose un serment de fidélité aux ecclésiastiques... Sur la question de la justice, il est décidé l'égalité devant la loi, la suppression des parlements, la réforme du système judicaire... Sur la question des finances, une égalité devant l'impôt, la suppression des péages... Puis en novembre, est décidée la vente des biens nationaux (appartenant au clergé et à la noblesse) pour combler la dette de l'Etat. Cette vente aboutit à un transfert massif des propriétés et donc du pouvoir, de la noblesse et l'Église vers la bourgeoisie. Beaucoup d'édifices vont être détruits pour réemployer les matériaux. Cela contribue à instaurer un climat de peur.

1791, année de la scission des députés : en juin, c'est la fuite du roi et de la reine. Ils sont arrêtés à Varennes, ramenés à Paris, et le roi suspendu de ses fonctions. L'Assemblée Constituante reste dans son ensemble favorable à la monarchie constitutionnelle, mais des voix (et des pétitions) réclament la déchéance du roi, discrédité.. Le 16 juillet, le club des Jacobins se divise, les modérés soutenant la monarchie, ils deviennent les Feuillants. Le roi est réinstallé sur le trône, aux Tuileries, mais le 17 juillet, une manifestation sur le Champ-de-Mars (à l'appel des Cordeliers) est réprimée par une fusillade de la Garde Nationale. 
L'élection législative, élue par un suffrage censitaire (donc basé sur la capacité à payé l'impôt) de septembre permet d'adopter la Constitution le 3 septembre 1791


1792, la chute de la monarchie : Le roi oppose son veto à plusieurs décrets de l'Assemblée (suppression de la garde royale..) mais la crainte d'une entrée en guerre de la coalition (petit à petit, les états étrangers s'allient, soutiennent les princes français exilés) oblige l'Assemblée à promulguer l'Etat de "patrie en danger" et demande à tous les volontaires d'affluer vers Paris. Dans la nuit du 9 au 10 août  1792, les sans-culottes relancent l'élan révolutionnaire : après avoir envahi l'Hôtel de ville, ils se dirigent vers le Palais de Tuileries, qui est pillé et détruit. Le roi et sa famille se sont réfugiés à l'Assemblée Nationale. Les plus radicaux des Jacobins, comme Marat et Hébert, lancent des appels aux émeutes et aux meurtres : c'est le massacre de Septembre (de nombreux prisonniers sont exécutés arbitrairement dans leurs cellules). 

Le roi renversé, l'Assemblée législative se dissout, et de nouvelles élections sont organisées en septembre 1792. La nouvelle assemblée  élue se nomme Convention Nationale

Le 22 septembre est proclamée la Ière République. C'est l'abolition de la monarchie. Elle durera jusqu'en mai 1804, sous trois formes successives, la Convention Nationale (21 septembre 1792 - 26 octobre 1795), le Directoire (26 octobre 1795 - 9 novembre 1799) et le Consulat (10 novembre 1799 - 18 mai 1804)

II-3). La Terreur (1793-1794)

En janvier 1793 s'ouvre le procès du roi Louis XVI, expéditif, il est condamné à mort et exécuté le 20 janvier 1793Le contexte social reste difficile, entre peur, violences et famine... La crainte de l'escalade de violences et d'affrontements du peuple, ainsi que la guerre aux frontières (Valmy) menées par la coalition pour stopper les élans révolutionnaires en Europe, pousse les députés girondins au gouvernement a lever une armée de 300000 hommes, ce qui a pour conséquence la rébellion dans les provinces, notamment dans l'Ouest, c'est la Guerre de Vendée

C'est ce que l'on nomme l'Épisode de la Terreur : La Révolution prend un tournant radical, marqué par l'exécution de milliers de personnes, dont le roi Louis XVI et la reine Marie-Antoinette (16 octobre 1793). La guerre civile s'intensifie, la menace d'invasion se précise, les exécutions arbitraires et la répression se renforce. Le peuple demande des mesures sociales et économiques (prix du pain) mais le gouvernement girondin n'y répond pas vraiment. 

Le 31 juillet et le 2 juin 1793, la Commune de Paris et la Garde Nationale organise le renversement du gouvernement des Girondins, et l'Assemblée passe aux mains des radicaux, avec la mise en place du Comité de Salut Public (composé de Danton et Robespierre entre autres) et le Tribunal Révolutionnaire, dans le but de juger les contre-révolutionnaires (dénonciations calomnieuses, procès expéditifs et exécutions se multiplient). Les députés Girondins, accusés d'avoir soutenu le roi et menacé la Révolution sont exécutés le 30 octobre 1793. En juillet 1793, Marat (montagnard radicalisé) est assassiné par Charlotte de Corday. 

II-4). Le Directoire et le Consulat (1795-1804)

  • 1794, la Terreur : la peur et les révoltes s'amplifient. Peur de l'invasion des forces étrangères (l'armée française parvient à maintenir la coalition aux frontières pour un temps), peur des révoltes internes (la répression se fait de plus en plus sévère, nombreuses exécutions sommaires), peur des complots pour renverser le gouvernement révolutionnaire et rétablir la monarchie : une nouvelle scission s'opère entre les Indulgents (favorable au calme et à la paix) et les Exagérés (jusqu'auboutistes). Le Comité de Salut Public s'oppose à la Commune de Paris (éxécution des hébertistes le 24 mars 1794), mais Robespierre fait également éliminer les dantonistes par peur des complots (c'est la purge de germinal an II).

  • Robespierre est renversé par ses opposants (Fouché..) et exécuté le 28 juillet 1794. Cela marque la fin de la Terreur.

1795, le Directoire : la crise économique, cumulée à une année de mauvaises récoltes et d'hiver rude, entretient les revendications du peuple. Un nouveau gouvernement prend le pouvoir : c'est le retour des modérés, avec une nouvelle Constitution de l'an III, plus libérale (retour au suffrage censitaire, favorable aux propriétaires), et la mise en place de la Convention Thermidorienne (5 directeurs, 2 assemblées..), et surtout une volonté de terminer la Révolution.
Cette époque est marquée par l'instabilité politique et les nombreux conflits militaires menées par la France : un général français se démarque notamment, Napoléon Bonaparte.

Sieyès, un des 5 directeurs du gouvernement, organise un coup d'état (le 18 Brumaire, ou 9 novembre 1799), instaurant un nouveau gouvernement : le Consulat.

  • 1799, le Consulat : le nouveau gouvernement est dirigé en théorie par 3 consuls (nouvelle constitution de l'an VIII, limitant les libertés). En réalité, Napoléon Bonaparte devient rapidement le Premier Consul, les deux autres n'ayant pas beaucoup de pouvoir. On glisse petit à petit vers un régime autoritaire, quand en 1802, Napoléon devient Consul à vie (c'est à dire que son titre est transmis par hérédité à ses descendants, à l'instar de la monarchie) et que les assemblées sont réduites en nombre de députés. Fouché (chef de police tyrannique) devient ministre de la police, Gaudin ministre des Finances. Il instaure une censure politique ainsi que de la presse, empêchant toute opposition. Pourtant le mouvement royaliste perdure en arrière (notamment au Royaume-Uni), espérant restaurer la monarchie avec Louis XVIII (frère de Louis XVI)

II-5). L'Empire Napoléonien (1804-1814)

  • 1804, Couronnement de Napoléon : dès 1800, Napoléon glissait vers un désir d'incarner la royauté sous une nouvelle forme (il réside aux Tuileries, entouré d'une cour, rétablit l'Eglise, entreprend des voyages en provinces, et surtout veut redonner au pays sa place dans l'Europe). Le 18 mai 1804, il proclame l'Empire (Napoléon sera couronné en décembre1804).

  • La période de l'Empire voit l'institution en France du code civil, de la légalisation du divorce, de l'abolition des privilèges aristocratiques ou nobles dans les territoires conquis..


  • Expansion militaire : le règne de Napoléon est marqué par ses très nombreuses campagnes militaires à travers l'Europe, étendant l'influence française mais suscitant également de fortes résistances. L'Empire s'étend jusqu'à la Russie durant quelques années. Mais, malgré de spectaculaires victoires, la Grande Armée française se voit défaite en Russie. La France subit de lourdes pertes humaines (plus d'1 million), et également territoriales (perte de colonies).

  • En mars 1814, la coalition (la sixième depuis 1789, accompagnant le comte d'Artois, frère de Louis XVI, futur Charles X) parvient à envahir la France. Napoléon est contraint d'abdiquer et d'exiler à l'île d'Elbe.

II-6). La Restauration (1814-1830)

  • Restauration de la monarchie : Après la chute de Napoléon, la monarchie est restaurée avec Louis XVIII sur le trône en mai 1814. Napoléon était devenu impopulaire auprès des français du fait des nombreuses pertes humaines liées aux guerres, mais le retour du régime monarchique d'abord accueilli chaleureusement (monarchie de type constitutionnelle), finit par déplaire, car le roi d'un côté s'attaque à l'héritage révolutionnaire, de l'autre ne satisfait pas les royalistes ultras.

Cent-Jours, défaite de Napoléon : en mars 1815, Napoléon Bonaparte, bafouant son obligation d'exil, opère un retour rapide vers Paris, ralliant de nombreuses troupes à sa suite, reconquiert le pouvoir et son titre d'empereur, mais il subit peu de temps après un nouveau revers militaire à Waterloo et abdique à nouveau. Les bonapartistes sont exécutés sans jugement (c'est la Terreur Blanche), et le roi Louis XVIII revient à Paris, c'est la fin de l'Empire français.

  • Seconde Restauration : Louis XVIII est remplacé par son frère Charles X en 1824, cette période reste instable politiquement, avec des mesures davantage en faveur du libéralisme et de l'aristocratie. C'est également le début de l'industrialisation du pays.

  • Les politiques autoritaires de Charles X déplaisent de plus en plus le peuple, dans un contexte de crise économique, mais aussi les députés libéraux. Charles X dissout la Chambre des députés le 16 mai 1830.


  • Les Trois Glorieuses, Révolution de Juillet : en réponse au coup de force institutionnel du roi, les parisiens se soulèvent les 27,28 et 29 juillet 1830, dans une nouvelle révolution que l'on nomme Trois glorieuses. Après une attaque du château des Tuileries, Charles X et la famille royale fuient Paris. La maison d'Orléans succède à la maison de Bourbon, proclamant Louis-Philippe Ier roi des Français.


  • II-7). La monarchie de Juillet (1830-1848)

  • Louis-Philippe Ier, roi des français : Louis-Philippe Ier, dit le roi bourgeois ou encore roi-citoyen, tente de maintenir un régime monarchique libérale, fait de nombreuses concessions aux républicains, renonçant au format absolu, il rétablit le drapeau tricolore, supprime la censure de la presse... Pourtant, la crise économique, la disette, et la volonté toujours plus forte de démocratie pousse le peuple à rejeter ce roi, la IIème République est proclamée le 24 février 1848. Cette république, dernier régime institué à la suite d'une révolution, voit l'instauration du suffrage universel masculin et l'abolition définitive de l'esclavage dans les colonies françaises, avec pour président Louis-Napoléon Bonaparte, neveu de l'ancien empereur.

Bible d'écriture : Exemple de recherches historiques sur la Révolution Française

  • III-) Le contexte social dans les villes et les campagnes

    • Bourgeoisie : La bourgeoisie, composée de marchands, de banquiers et de professions libérales, gagne en pouvoir et en influence économique, contribuant à l'émergence d'une société industrielle.

    • Paysannerie : La paysannerie, bien que libérée du servage après la Révolution, continue de souffrir de la pauvreté et de l'exploitation.

    • Classe Ouvrière : L'émergence de l'industrialisation entraîne la croissance de la classe ouvrière, confrontée à des conditions de travail difficiles et à des salaires bas.

    • Paris et Province : Paris devient le centre névralgique de la politique et de la culture, tandis que la province reste largement rurale et dépendante de l'agriculture.

  • De nombreuses crises économique et de subsistances se succèdent.
  • En 1846, les récoltes sont mauvaises, les prix du blé augmentent, et en 1847, c'est la disette. Pour pallier à cette crise, le gouvernement fait importer du blé de la Russie impériale. Le pouvoir d'achat baisse, provoquant une crise industrielle de surproduction. Les ouvriers sont renvoyés pour compenser les pertes. Les faillites se multiplient, les grands travaux (chemins de fer) stoppent, la spéculation est trop forte et pousse à la ruine de nombreux épargnants.
  • Avec les nouveaux régimes, des lois sont promulguées pour l'acquisition des biens de l'église ou des nobles en fuite. Destruction et pillage de nombreux château et églises. Beaucoup de bâtiments sont détruits pour réemployés les matériaux de construction.
Ce contexte est également l'amorce de la Révolution industrielle, avec la construction de ponts en fer au-dessus des fleuves, des lignes de chemin de fer, des bateaux à vapeur... : suppression de corps de métier comme les bateliers, ou réduction des délais de transport des marchandises ou de déplacement des humains..

A poursuivre : mouvement égalitaire des droits des femmes, laïcité, mixité, abolition de l'esclavage...
  • IV-) Les évènements dans le sud-est de la France entre 1785 et 1848

  • Durant la période de la Révolution Française, la région de la Provence est marquée par des changements majeurs : outre l'abolition des privilèges, c'est surtout le statut particulier de la Provence qui est aboli, elle est alors intégrée à la France. La région est dès lors divisée en plusieurs départements : Vaucluse, Bouches-du-Rhône, Var et Basses-Alpes. Le Comtat Venaissin est intégré.

  • La population reste néanmoins méfiante envers le nouveau régime révolutionnaire et des mouvements d'insurrection populaire ou aristocratique apparaissent. Durant l'année 1795, dans la vallée du Rhône et le Midi de la France, la Terreur Blanche voit un grand nombre de violence et meurtres à l'encontre de ceux qui symbolise la Terreur de Robespierre ( montagnards, sans-culottes, dénonciateurs...)

La région de Provence a été le théâtre des guerres napoléoniennes, avec Avignon et ses environs subissant les conséquences des campagnes militaires. L'occupation par les troupes françaises et étrangères a eu un impact sur la vie quotidienne des habitants, ainsi que sur l'économie et les infrastructures de la région.

Après la chute de Napoléon en 1815, la région de Provence a connu une période d'instabilité politique. Les idéaux républicains se sont répandus, alimentant les aspirations démocratiques et les revendications populaires. Cependant, les tensions entre les partisans de la monarchie et les partisans de la République ont persisté, contribuant à un climat politique tendu.

En 1830, la Révolution de Juillet a entraîné la chute de la monarchie de Charles X et l'avènement de la monarchie de Juillet sous Louis-Philippe. Cette transition politique a également eu des répercussions dans la région de Provence, avec des manifestations et des mouvements politiques.

En 1848, la France a été secouée par une nouvelle révolution, la Révolution de Février, qui a conduit à la chute de Louis-Philippe et à l'établissement de la Deuxième République. La région de Provence a été également touchée par ces événements, avec des soulèvements populaires et des revendications politiques.

Conclusion

Je vous ai partagé dans cet article un exemple de recherche documentaire que j'ai mené pour l'élaboration de mon roman historique. J'avais conscience de mal connaitre cette période historique précise, la Révolution française et les différents régimes d'état qui se sont succédés, mais c'est surtout le contexte social dans lequel mes personnages vivent que j'ai cherché à déterminer plus précisément. J'ai conscience que ce travail de recherche pourrait être plus abouti, mais en ce qui me concerne, j'ai acquis suffisamment d'éléments pour savoir où je vais, et je pourrai revenir dans mon dossier, ma Bible d'écriture, afin de vérifier si besoin des éléments.

J'espère que cet article vous aura aidé. 

Mes sources  de recherches :

Révolution française — Wikipédia

Livres

La Révolution française: Les débuts de la république, Editions Quelle Histoire

Laissez-vous guider - Au coeur de la révolution française, Editions Michel Lafon

Révolution Consulat Empire (1789-1815), Editions Belin

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